15 février 2006

La double vie de Buzenval












La double vie de Véronique de Krzysztof Kieslowski





Quand j'ai vu ce film pour la première fois, j'avais 20 ans. C'était dans un festival du film et la salle était comble. J'étais avec un ami d'enfance.

Le film commencait... Je suivais difficilement le sous-titrage et je n'ai pas bien compris l'histoire. Pourtant, le film dégage un charme incroyable. J'ai suivi Irène Jacob dans dans tous les recoins du film, dans tous ses regards, et sa voix. J'étais amoureux d'elle, tout simplement. Quand la projection s'achèvait, il était déjà minuit. Je sortais de la salle sans pouvoir dire un seul mot. J'étais tellement ému. Cet ami d'enfance voulait absolument savoir tout de suite ce que je pensais de ce film. Difficilement, je sortais quelques mots et je me souviens encoe aujourd'hui : Je n'ai rien compris mais j'ai adoré ce film... Cet ami continuait. Je ne faisais plus trop attention à ses mots style "comment on peut aimer un film sans comprendre l'histoire?" "Pourquoi si? " "Pourquoi ça?" Il n'arrêtait pas. Et moi, j'avais envie de rester seul...

J'avais surtout envie de pleurer en sortant de ce film. La double vie de Véronique est une beauté incoryable, mystérieux et délicieux. Un film qui m'a frappé parce que esthètiquement je n'avais jamais vu ça de ma vie. Côté scénario, c'était aussi complètement nouveau pour moi. J'ai senti une solitude énomemnt en voyant ces images. Moi, nourri depuis tout petit par des films américains (hollywoodiens), a reçu un véritable choc. Finalement, le cinéma peut être un language différent !!! Il peut tout simplement être un art à part entier.

Depuis ce jour là, j'ai revu je ne sais plus combien de fois ce film. J'ai évidemment déniché tous les films de Kieslowski pour admirer ce maître du cinéma. Grâce à lui, je suis entré dans le ciné-club à la fac. Grâce à lui, j'ai compris enfin ce que c'est le cinéma. Grâce à lui, je sais ce que je vais faire de ma vie. Aujourd'hui, Kieslowski est mort. Le charmant Philippe Volter aussi. Il ne reste qu'Irène Jacob qui bat de l'aile dans le monde du cinéma (Merde! Elle a quand même gagné un prix à Cannes pour son interprétation pour ce film!) C'est fou qu'en 14 ans le monde change. Et je ne vois plus du tout cet ami d'enfance non plus... Entre le pays natal et le pays adoptif, Buzenval vit une véritable double vie de Véronique depuis 8 ans, à une autre mainière.

La double vie de Véronique ressort aujourd'hui en salle. Merci Kieslowski. J'irai te rendre visite dans le cimetière à Varsovie. C'est promis...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne savais pas que Volter était mort...

J'adore aussi ce type de cinéma.

j'ai horreur des effets spéciaux, surtout bruyants.

tu vas mieux ?

Chez Buzenval a dit…

non, pas vraiment... Volter est disparu il n'y a pas très longtemps
http://pubstv.mesdiscussions.net/pubstv/BlaBla/Philippe-Volter-sujet-917-1.htm pour les fans.

Anonyme a dit…

Aaaahhhhhh merci pour cet article cher Buzzz... La double vie de Véronique est l'un de mes films préférés. La musique, l'image, l'histoire, la beauté du regard d'Irène Jacob, TOUT me transporte. Il y a longtemps que je ne l'ai pas revu, mais je garde en mémoire une magnifique scène avec des marionnettes. J'en pleure à chaque fois... D'ailleurs, j'ai "dessiné" mon blog en hommage à ce film et à cette scène :-)

Chez Buzenval a dit…

La force du cinéma nous transperce et nous transport encore et encore, Giorgino...

Anonyme a dit…

Comment ne pas être en accord avec ces commentaires, quand, moi-même sur les traces de Kieslowski depuis plusieurs années, j'ai finalement publié un livre... uniquement consacré à ce film. (tout et plus, évidemment, sur www.DoubleViedeVeronique.com).
A CHACUN SA DOUBLE VIE, c'est pour cela que ce film n'est pas éprouvé par l'usure du temps.
D'autre part, je réfléchis en ce moment à UNE SUITE du livre (un DOUBLE tome), donc si vous avez des commentaires à faire, une participation quelconque à proposer, n'hésitez pas: contact sur le site).
A SUIVRE...
alain m.