Vu au cinéma MK2 Nation hier soir Quand j'étais chanteur de Xavier Giannoli.
Je comprends maintenant pourquoi ce film qui a été présenté à Cannes a beaucoup plu aux spectateurs, mais pas le jury. Pour des personnes comme moi qui ne connaissent pas ces chansons françaises, même avec le charme fou de Gérard Depardieu (d'ailleurs il est vraiment excellent dans le film, incroyable mais vrai), les scènes de toutes les chansons paraissent vraiment trop longues. Pour la scène d'ouverture, j'ai cru que le film ne va plus avancer. C'est là que je pense que le cinéaste a fait une erreur. Il s'attarde sur ces chansons, tout comme il piétine sur l'histoire d'amour impropable de G. Depardieu et Cécile de France. Oui. Ils sont ensemble. Non. Ils ne sont pas ensemble. Au bout d'un moment, franchement, on s'en fiche. On sait que dans ce genre de film, le scénariste ne prend pas de danger et l'histoire finit toujours bien.
Il y a aussi pleines de belles choses dans le film. Les chansons sont plutôt charmantes. Les comédiens sont vraiment extraordinaires, même pour les rôles secondaire. Je découvre une comédienne de la télé Christine Citti et un homme du théâtre Patrick Pineau. Cécile de France n'a pas de rôle facile. Elle n'a pas beaucoup de marge, ni droit à l'erreur. La composition de son rôle est l'une de plus grandes réussites du film.
La scène finale du film m'a bien convaincu que Xavier Giannoli est un cinéaste qui a du talent. Je pense souvent qu'on le sur-estime, même si son court-métrage a gagné la Palme d'or à Cannes qui est vraiment sublime, même si sa référence au cinéma d'auteur est partout dans ses films (cette fois-ci, on a droit à des images de Rossellini-Bergman) Mais souvent je pense que ça ne suffit pas. Dans Quand j'étais chanteur, je pense que la scène finale (dans le café) a sauvé le film. C'est là qu'on voit que dans ces moments de silence, de décor ringard, de larme réelle, on trouve la vrai force du personnage et la bonne maîtrise de la réalisation.
Tant mieux si ce film va être le plus grand succès de Xavier Giannoli. Comme ça, il aura d'autre occassion pour s'exprimer, avec ou sans Michel Delpech.
1 commentaire:
je ne sais si je pourrai vaincre mon antipathie pour Gérard D au point d'aller voir ce film.
Qouique, la petite Cécile...
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