19 juin 2009

Côté Court mais pas court

Séances cinéma hier soir au cinéma 104. C'est la fin du festival Côté Court à Pantin. J'ai enfin eu le temps de venir voir quelques films.
La programmation de ce festival est un peu particulière. Ce sont souvent des films rares, souvent très stylisés. Parfois c'est limite film d'art (ou art vidéo). La notion du cinéma est encadrée dans une direction très restreint et sélective.

J'ai vu 8 films :
Brises de Enrique Ramirez (13min) : Un petit bijou en plan séquence sur un homme mouillé qui marche dans les rues de Santiago au Chili et qui finit par traverser le Palais Présidentiel (?). Cette traversée raconte toute l'histoire de Chili, l'air de rien. C'est un film très poétique, bien écrit.
Valérie n'est plus ici de Pascal Cervo (16min) : J'ai du mal à entrer dans le film même si je suis fan de la comédienne Michèle Moretti.
Toutes les montagnes se ressemblent de Sébatien Betbeder et Christelle Lheureux (12 min) : J'ai beaucoup aimé l'univers du précédent film de Betbeder (La vie lointaine), mais ce film m'a beaucoup déçu. Je retrouve les thèmes chers à ce réalisateur sur la forêt, la disparition/la mort et le mélange de la réalité et un monde inventé. La sauce ne prend pas cette fois-ci. La qualité d'image laisse désirer...
La Dérive de Philippe Terrier-Hermann (60min) : C'est LE film que je voulais voir, mais c'est également le film qui m'a plus déçu. Il ne se passe rien dans le film. Pour la durée de 60 minutes, c'est dur. Beaucoup de gens ont quitté la salle pendant le film et je peux les comprendre. Heureusement (et j'espère) que le réalisateur n'est pas dans la salle. Des bonnes idées ne sont jamais été réellement bien exploitées. L'image vidéo ne donne pas à la faveur de son esthétique. Le dialogue en début du film et le montage approximatif me laissent perplexe. C'est très bien que le film soit vu, mais c'est une épreuve.
Conversation de salon épisode 4, 5 et 6 de Danielle Arbid (30min) : C'est une réalisatrice très en vogue mais on comprend pourquoi. C'est un documentaire sur trois conversations des femmes libanaises, les proches de la réalisatrice. Simple, drôle, direct et poignant, le talent de Arbid est indéniable.
Les Astres Noirs de Yann Gonzales (15min) : Julien Doré entouré des jeunes minous dans une collection de Canal plus. Je n'ai pas pu le supporter quand je l'ai vu pour la première fois à Clermont-Ferrand, mais là, j'ai compris que je me suis trompé. Yann Gonzales est un vrai auteur de cinéma, sensible, intelligent, avec une vraie écriture et qui est vraiment rare dans ce paysage cinéma français. Les Astres Noirs peut repousser facilement les gens (donc moi à la première fois) à cause de son style esthétique, personnage très frontal à la caméra et à l'histoire et des dialogues du style du siècle dernier. Il ne l'est pas encore, mais je pense qu'il est en train de devenir un grand cinéaste.
La Harde de Kathy Sebbah (21min) : Pour être franc, ce film est un échec. C'est un vide interminable. Une histoire de chasse, d'un homme brut et bizarre, et finalement un rien.
Malika s'est envolée de Jean-Paul Civeyrac (35min) : C'est la première fois que je vois le travail de ce cinéaste. Je trouve le vrai cinéma avec des choses que j'aime. Même si le côté social me dérange un peu, mais cela n'enlève rien à la bonne qualité et la sensibilité du film. Une histoire d'amitié entre deux hommes est l'une des plus touchantes et réussites dans tous les films que j'ai vu. Il aurait pu faire un long-métrage uniquement avec ça ! Je suis content de terminer la soirée avec un tel film.

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