28 septembre 2009

No man's land

C'est un record absolu. J'ai envoyé 8 mails, mais personne ne m'a répondu.
J'ai passé quelques jours dans un festival de court-métrage à l'étranger où j'ai noué des amitiés avec des cinéastes talentueux. Finalement, les amitiés restent éphémères. Quand le festival se termine, tout termine, plus de film, plus personne, plus rien.
C'est quand-même un peu triste.

C'est vrai que le festival de court-métrage est souvent le terrain où les films s'affrontent pour le prix. Les cinéastes sont là pour se rencontrer, mais aussi en quelque sorte être en compétition.
Moi, je n'aime pas ça du tout. Je dois avouer que c'est toujours très agréable de gagner un prix. Cela peut dire que ton travail est reconnu par certaines personnes du métier. Mais gagner ne peut pas être le seul but dans la création. Il est aussi très difficile de dire un film est mieux que l'autre pour x ou y raison. Tout ça c'est une question de goût. Moi aussi j'ai ma référence cinématographique et mes préférences, mais ce sont mes opinions à moi. Je veux pas imposer aux autres.
N'empêche que depuis les deux derniers festivals j'ai pu assister, je me perds un peu dans leur palmarès. Je ne trouve pas le cinéma que j'aime. Je me demande où se trouve les gens qui ont des goûts proche des miens. Comme je suis en train de travailler sur les autres projets, je me demande de plus en plus ce que c'est le cinéma, plus que jamais.

Le cinéma est avant tout un plaisir, un loisir. Aujourd'hui j'ai envie de le faire comme un métier. Du coup, je suis obligé de me justifier : pourquoi ce projet, c'est quoi la note d'intention du scénario? Est-ce qu'il y a un sens ? Pire encore, est-ce que ça va marcher?
Je ne crois pas du tout la théorie du cinéma grand public ou cinéma intello. Je sais tout simplement que le cinéma est un art à plusieurs visages et c'est tant mieux. Aujourd'hui, je crois que ce n'est pas si simple que ça. Toutes les structures cherchent à formater le cinma. C'est franchement terrifiant.

Je sais que je suis très naïf. Je fais ce qui me plait sans me soucier de ce qui est autour de moi. J'ai déjà gagné plusieurs prix et je ne vais sûrement pas me positionner comme un victime du système. J'ai tout simplement le sentiment d'être un peu seul dans mon cinéma, dans ma vision à moi. Dans ce chemin de création, je suis seul, mais je sais que je dois me battre, pas aller battre le monde, cela ne servira à rien.

5 commentaires:

Caroline 卡洛琳 a dit…

You are not alone cuz we'll always be with you!

Très émue de lire ce que t'as pensé. T'as déjà prouvé quelques choses magnifiques! Sois courageux et insistent, mon meilleur cinéaste :)

Le BloG a dit…

Mince je découvre ce post mais je n'ai que 5mns devant mon écran.
Cher Buz, je te comprends... Si le monde de la télévision d'où je viens n'est pas facile, celui du cinéma l'est encore moins. Chercher à entrer dans la "cours des grands", en faire son métier, ce sont les 3 "P": Passion, Patience, Persévérance. Des hauts, des bas, des bas, des hauts, c'est la vie d'un Artiste...
J'espère qu'à l'heure où tu lis ces mots le moral est déjà plus beau ;) Que la Force soit avec toi !
Biiz

Henri-Pierre a dit…

Mon Buz-Buz : Tu n'es pas naïf, tu es pur, reste-le, reste toi-même et n'essaie pas de demander au monde autre chose que ce qu'il peut donner.
Ne laisse pas entacher ton bel enthousiasme, la réussite est au bout, j'en suis sûr.
Je t'embrasse fort.

Anonyme a dit…

Sommes-nous réellement sur un chemin?

Ellaë a dit…

C'est la vie, ça, c'est vrai, mais il y aussi tant d'autres choses! Positives également. Qui rendent heureux. Alors ne t'arrête pas sur cette constatation décevantes. Tu contineras par ailleurs à avoir de belles surprises, à faire de belles rencontres.
Très belle, cette brioche aux pralines!
J'espère que tu vas bien. Bises. Valérie